Agenda du CTC-42

(projection) LE CHANTEUR DE GAZA, une idole sortie de la bande

2 mai 2018 | 20h30 - 22h30

Mercredi 2 mai 2018, 20h30

Le cinéaste Hany Abu-Assad chronique de nouveau l’occupation de la Palestine, cette fois sur le mode musical.

(projection) LE CHANTEUR DE GAZA,  une idole sortie de la bande
  • mai 2018
    • mercredi 02
      • 20h30 - 22h30

L’histoire pourrait servir de fil conducteur à une série pour préadolescents : un joli garçon à la voix d’or voudrait devenir chanteur, l’adversité l’en empêche jusqu’à ce qu’un concours organisé par une chaîne de télévision lui donne enfin l’occasion de prouver sa valeur. A ceci près qu’ici, l’adversité a pour visages le blocus israélien et le pouvoir sans merci du Hamas. Comme l’indique le titre français de The Idol, ce chanteur-là vit dans la bande de Gaza, un endroit dont il est difficile de s’échapper.

Hany Abu-Assad, qui a évoqué l’occupation israélienne en Cisjordanie sur le mode tragique dans Paradise Now (2005) et Omar (2013), a saisi l’occasion du succès de Mohammed Assaf dans le concours Arab Idol, pour changer de mode. Il en a fait une fiction enlevée, qui finit par se fondre avec la réalité, mêlant dans ses dernières séquences extraits de l’émission, bandes d’actualité et prises de vues mises en scène. Le cinéaste se plie aux codes du genre, tels que Hollywood les a gravés dans le marbre, s’autorisant tout juste quelques clins d’œil aux débordements sentimentaux des comédies musicales égyptiennes.

Gaza, décor terrible

Hany Abu-Assad, qui est un cinéaste malin (au point d’être parfois roublard) sait très bien que cette configuration produira des effets inattendus par la seule présence du décor terrible qu’offre Gaza.

Quand le film commence, pour raconter l’enfance de Mohammed Assaf (incarné successivement par Kais Attalah et Tawfeek Barhom), le territoire frappe par son exiguïté (lors d’une course-poursuite, on a l’impression que les enfants qui fuient traversent toute la bande en sautant de toit en toit), sa densité.

Une fois que le héros est arrivé à l’âge adulte, les ruines ont remplacé les quartiers grouillants (le film est le premier à avoir été tourné à Gaza après l’opération Plomb